Eternal-Fuuka
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 Rousse Psychopathe

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ren
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MessageSujet: Rousse Psychopathe   Rousse Psychopathe EmptyMer 13 Avr - 16:24

Me voici ici, moi, simple joueuse et narratrice, pour vous présenter un personnage au mental étonnant et au physique non déplaisant. Je tiens a vous préciser, avant tout, que vous risquez d'être choqué. Je ne détiens aucune responsabilité sur vos réactions à la lecture de cette fiche.

La folie... Une chose tellement simple, en apparence, mais tellement compliquée, à vrai dire. Définir la folie est hardiesse. Se plonger dans l'esprit d'un fou, d'un tueur en série, cela revient à observer le chaos dans toute sa splendeur. Je ne promets pas que tout ceci soit réellement la réalité, car en tant que personne normale, je tiens à garder un tant soit peu d'humanité, mais je vais essayer de faire de ce personnage quelque chose de dérangeant, de méchant et de très comique à lire parfois...

Mais pas toujours... Bonne lecture !

« J’aurais pu décorer tout ce joli texte d’un bel arc-en-ciel,
mais j’ai estimé que la sobriété était de rigueur. »



I D E N T I T Y
N o m ;
Mon nom ne vous intéressera plus, quoi qu’il peut être encore cocasse que je vous en parle, même aujourd’hui. « Koushou », c’était le pseudonyme que je m’étais choisi, parce qu’à l’époque, il me fallait un nom. C’était comme si les gens refusaient à ce qu’une enfant n’ait pas de famille. Je n’en ai jamais eue, pourtant. Alors pourquoi porterais-je leur nom ? Ils étaient morts, ils n’importaient plus. Et personne ne les connaissait. Mais masquer la vérité semblait primordiale. Alors ils m’ordonnèrent de choisir un nom. Et lorsque je l’ai choisi… Je me souviens encore de leur sourire idiot. Puis de leur tête lorsque je leur avais dit que ce n’était pas la bonne orthographe. Selon les Kanjis, Koushou voulait dire plusieurs choses. Ils avaient d’abord écrit « Raffiné ». J’avais corrigé en « Rapport Sexuel ».


P r é n o m ;
Parce qu’avec mon prénom, « Koushou » prenait encore un tout autre sens. « Densen » signifie « contagion ». Ce n’était certainement pas le prénom que m’avait donné ma mère avant de mourir, mais je ne m’en souvenais plus. A l’époque de la mort de ma famille, c’était comme si j’avais tout oublié. Et je m’en foutais. J’aimais beaucoup ce prénom. Être la contagion du monde, enrôlée dans les forces de frappes de la ShinRa, n’était-ce pas là totalement ironique ? Moi ça me faisait rire, en tout cas… Et qui s’en plaignait ? Les ménagères avaient de quoi barboter des lustres lorsqu’elles me croisaient dans la rue. Les hommes connaissaient aisément mon adresse. Les femmes mariées apprenaient que leurs maris n’étaient que des salauds… Heureusement que je n’avais pas fait cela pour rendre le monde heureux. Parce qu’ils ne l’étaient pas, ces imbéciles. Je n’étais pour eux qu’une maladie qui planait, et qui aurait dû être abattue lorsqu’elle avait été trouvée au bord de la mort… J’adorais ça. Finalement, tout le monde trouva son compte, dans ces foutus pseudonymes. Qui me définissent encore aujourd’hui, d’ailleurs.


S u r n o m ;
Il y en a de nombreux, d’innombrables même ! Je n’ai guère passé mon temps précieux à les recensés. Je n’ai pas que ça à faire. Qu’importe comment les gens me nomment, ils mourront de toute façon.


A g e ;
Aujourd’hui, je dois avoir dans la vingtaine d’année. Si on considère que les médecins me donnaient 14 ou 15 ans juste avant la guerre, me voilà bien âgée de 20 ou 21 ans. Ma date de naissance ? Je l’ignore. Et je n’ai jamais fêté mon anniversaire. A quoi cela sert de savoir combien de jours, d’années, de mois, d’heures que l’on a passé dans ce monde ?


D E S C R I P T I O N


P h y s i q u e ;
La belle est une de ces Geishas machiavéliques qui, par sa simple présence, serait capable de détourner n’importe quel regard de son chemin initial et de le capturer pour l’éternité. La victime aura beau tenter de résister, c’est comme une sombre gravité qui l’entoure… et qui attire les plus faibles dans son périmètre mortel… Elle était déjà magnifique à quinze ans, alors qualifiée de pure merveille de la nature, au divin corps de pécheresse… Que pourrait-on en dire aujourd’hui, étant donné que les qualificatifs de la langue française viennent à manquer ?

Dès qu’elle plantera son regard satanique dans le vôtre, votre vue s’amoindrira et il vous sera alors bien difficile de distinguer autre chose que les deux pupilles ensorcelantes posées sur vous. D’un vert émeraude, ses yeux formeront le regard le plus étrange que vous n’ayez jamais vu… D’aucun disent que les yeux sont les fenêtres de l’âme… Ceux-là même pourront alors se poser la question : Les fenêtres de Densen sont-elles teintées ou n’a-t-elle tout simplement pas d’âme ? … Car ce n’est pas leur beauté enivrante qui attire réellement, tel un aimant, l’attention de ses interlocuteur mais plutôt … un trou noir de sentiments, une espèce de puit sans fond, où l’on ne peut s’empêcher de fouiller, à s’y briser les doigts, éternellement, sans jamais rien y découvrir d’autre qu’une lueur légère de vie… Sans plus. Ou bien, parfois, un éclair de cruauté, de sadisme, voire d’amusement.

Et puis… Volatile, voilà que la légèreté même vient troubler cette vision trop mystique pour être vraiment réelle, telle une langue de flamme venue brûler votre regard pour le désensorceler par la douleur. Votre fouille inutile s’arrête là, et vos yeux suivront cet éclair de feu pour découvrir la chevelure de la belle. Un roux intense, qui s’approche bien plus de la couleur du sang que de la couleur banale de tout châtain qui se respecte, teint les langues de flammes qui viennent doucement cascader autour de ses pupilles mirifiques, retombant sur ses épaules avec plus de douceur que la jeune fille ne pourra jamais en faire preuve dans son attitude, ses gestes ou ses paroles.

Tel de la soie, elles viennent caresser le grain de peau nacré de son visage d’opale. Une peau légèrement pâle, lisse et dénuée de toute imperfection, complète la description du visage de la reine de la peur et du reflet. Les plus faibles ne s’en tiendront généralement qu’à cette description, incapables d’aller plus loin, morts bien avant que leurs muscles permettent à leur vision de s’étendre plus bas. Pour les autres… Voilà que votre regard capte les premières ombres de formes féminines qui viendront malheureusement faire honneur à la beauté déjà citée…

La finesse de ses traits ne s’arrête donc pas à son visage. La voilà qui descend doucement jusqu’à ses frêles épaules pour s’en aller vers des horizons encore plus voluptueux… Le chemin n’est pas très long, car la miss n’est pas très grande. D’une taille moyenne qui avoisine donc le mètre soixante-dix, … c’est bien là la seule chose « moyenne » que vous trouverez chez elle.

Sous ses épaules, et vous ne pourrez guère que vous arrêter sur cette partie de son anatomie, se trouve l’un des objets de désir des hommes… Tout en elle ne semble d’ailleurs que fait pour attirer ces spécimens dans son antre, sous des draps qui dissimuleront bien sûr des actes tabous pour la plupart des gens… Ronde et délicate, la poitrine de Densen n’a rien de ces extravagants airbags, trop grossiers que pour être appréciés à leur juste valeur. Tout simplement parfaite, elle vous nargue là, alors que votre regard sera, encore et toujours, attiré vers le bas.

Vers une taille fine et souple, menue qui vient donc former une courbe dans les lignes de sa silhouette transformant ses mensurations en rêve pour les plus imaginatifs. Ne leur disons pas tout de suite qu’ils se plongent dans un cauchemar sans nom… et concentrons nous plutôt sur les fines mains qui viennent glisser sur ses hanches pour s’y poser tranquillement. Des doigts longs et délicats, telles les mimines d’une pianiste... qui ne semblent rien avoir de communs avec ceux d’un combattant aguerri. Ils viennent épouser l’une des dernières courbes avant que celle-ci ne s’éclipse dans la ligne de ses longues jambes…



C a r a c t è r e ;
Il ne faut en vouloir qu’au monde, ou à un quelconque créateur de l’univers, pour avoir engendré un être tel que celui de Koushou Densen, car cette jeune fille ne s’est pas construite toute seule, et n’est pas arrivée au point où elle en est par la seule force de sa volonté. Il serait peut-être bien narcissique que de rejeter l’entière faute sur des forces abstraites… Mais il n’y a pas moins une part de vérité là dedans.

La vie est une chose si … merveilleuse, si puissante qu’elle est éternelle, à sa façon. Elle est universelle et omnipotente. La première fois qu’elle a entendu un battement de cœur et qu’elle était assez grande alors pour comprendre ce que cela signifiait, ce fut comme une révélation pour la jeune fille. La vie, cette chose donc si impossible à annihiler complètement, cette puissance pourtant parfois si discrète et si inoffensive, Densen voulait la détruire, la faire taire, … la faire disparaître à jamais dans les méandres du néant et du chaos. Le meurtre n’a jamais été pour elle quelque chose de personnel…

Car pour être « personnel », encore faut-il qu’elle lie quelque lien avec la personne qu’elle compte assassiner… Or, comme dit plus haut déjà, c’est comme si la demoiselle était complètement dénuée de sentiments, comme si la vie, chez elle, n’avait pas ce pouvoir d’aimer, d’haïr, de ressentir quoi que ce soit… Cela explique-t-il une telle résolution ? En partie peut-être, mais certainement pas totalement. Son esprit est bien là, lui. Den n’est pas une marionnette uniquement guidée par la folie d’un cœur totalement détruit pas les âpres et le temps, par la solitude et l’abandon, par les tortures et la douleur… Il est là, et compte bien faire entendre sa voix, lui aussi.

Densen a été abandonnée, torturée, violée, mutilée… Quatre années de vie normale n’avait donc pas été assez pour inculquer les valeurs fondamentales dans l’inconscience de cette enfant. Ou bien l’expérience de la réalité de la vie a-t-elle pu être trop violente ? Elle aurait annihiler toute distinction du bien et du mal… toute morale, tout esprit communautaire, pour ne le remplacer que par un instinct de survie plus fort que tout et pourtant perpétuellement en conflit avec une espèce de colère grondante, bien cachée au fond d’elle-même… Après tout, il n’y a qu’un pas qui distingue l’homme de l’animal. Et encore ! Voilà un bien drôle d’animal ! Sa priorité sera loin de tout ce qui domine les bêtes les plus normales : nourriture, reproduction, … Tout cela ne lui est que surfait. Elle aura bien sûr besoin de manger, mais cela ne passera jamais avant tout. Quant à la reproduction ?... Ah ! Le sexe est une chose bien humaine. On n’a jamais dit qu’elle avait « tout » perdu non plus…

On aurait pu lui réapprendre la vie ? Non… Peu de chance. La gangrène était déjà là, bien implantée dans chaque partie de son esprit, de son corps… Pour l’en déloger, couper le membre atteint ! Mais comment faire lorsque tout l’être en est lui-même corrompu ? L’abattre aurait été préférable pour les ninjas, pour toutes ses victimes. Mais la société a toujours eu cet esprit si… généreux ! Si bon, si altruiste. Ils ont cru pouvoir lui offrir une vie, après l’avoir sauvé d’une mort quasi certaine et prématurée. Elle ne les remerciera jamais comme ils l’auraient espéré, malheureusement pour eux ! Quels idiots, surtout !

Densen ne considèrent pas vraiment les gens comme des gens. Ils ne sont pour elle que des parasites à sa propre vie, mais parfois utile à ses propres projets. Dans le même genre d’idée, elle n’a jamais été prédestinée à diriger le Kaze. En faire partie lui aurait bien plus correspondu qu’en prendre le commandement, à vrai dire. Et elle avait été alors un membre plutôt solitaire, mais comblé par ses missions… Jusqu’à ce que son chef lui semble trop faible. Décevoir Densen alors qu’on ose prétendre bon à lui donner des ordres était… suicidaire. Le pauvre n’alla pas au paradis. Et la place vacante lui fut assignée. Ni de force, ni de gré. Plutôt par envie mêlée d’ennui. Par obligation et opportunité. Un mélange qui fit pencher la balance vers le dernier étage de cette fameuse tour.
« A présent, le sang semble avoir tellement imbibé ses vêtements et sa peau qu’elle ne peut même plus se départir d’une légère odeur, tel un parfum enivrant… »


Son nouveau poste ne l’empêche pas de passer son temps comme elle le désire. Que ce soit dans un lit ou sur un champ de bataille, la belle sera toujours prête à vous recevoir…



H I S T O R Y


P r o l o g u e . : . L e . s a n g . n e . p a r t . q u ’ à . l a . j a v e l… . ;
La première chose dont je me souviens, c’est le hurlement de ma mère lorsque ses bourreaux la prirent comme une vulgaire marionnette avant de l’égorger sur le tapis du salon. Mon père était déjà bien froid alors car ils s’étaient débarrassés du seul rempart à leur symphonie macabre. Et moi, j’étais trop jeune pour me rendre compte que je venais de perdre mes parents, un foyer, un toit, une promesse de survie... Mais pas assez malheureusement pour ne pas sentir la sueur froide couler entre mes épaules de gamine de trois ans qui suçait encore son pouce avec entêtement.

Je m’étais cachée sous l’escalier, dans une petite trappe où mes parents rangeaient les balais et les seaux qui servaient au nettoyage de la maison. Je respirais fort, haletant presque, car la violence de la scène m’avait secouée de sanglots incontrôlables bien que je ne comprisse pas les raisons… De ce fait, ils ne mirent pas longtemps à découvrir ma cachette.

Je ne me souviens pas de leurs paroles mais je me rappelle très précisément avoir vu, dans les interstices de la porte, la main couverte de sang s’approcher. Mes yeux restaient figés sur cette main, dont la couleur m’effrayait autant qu’elle me fascinait. C’était les doigts qui venaient d’ôter toute vie du corps de la mère que j’aimais tant, tel le marionnettiste jetant son pantin dans le feu rougeoyant de l’enfer qui convenait aux violées sans se rendre compte de l’importance de ce jouet pour d’autres.

Il ouvrit la trappe et le sang vint alors tâcher mon col en laine blanche. Et je ne croisais alors plus que son regard bleu acier, aussi glacial que les icebergs qu’on voyait de temps en temps dessinés dans les livres évoquant des contes pour enfant que me lisait mon père le soir avant que je ne m’endorme. Je restais là, la bouche ouverte, les yeux plus ronds que des balles de ping-pong en me demandant si moi aussi j’allais hurler comme ma mère ou bien tomber endormie en silence comme mon père…

Mais aucune de ces situations ne se produisit. Je fus tout simplement relâchée, tombant sur le sol d’un bon mètre de hauteur, n’ayant même pas remarqué que mes pieds avaient quitté le plancher. La douleur irradia mes jambes lorsque je me relevais avec hâte pour fuir vers le jardin par la porte de derrière tandis que l’homme se tournait vers ses comparses pour décider de mon sort. J’entendis un grognement lorsqu’il se retourna, décelant le claquement de mes pas sur le parquet. Il allait se mettre à ma poursuite lorsqu’un second bruit attira son attention : celui d’une porte explosant, à l’extrémité opposée de ma fuite…

Moi, je ne me retournais pas. Je courrais, je courrais, aussi loin que je le pouvais, aussi loin que mes jambes me portèrent cette nuit là, nuit d’été sublime qui pourtant vit ruisseler mes larmes et hurler mes muscles de douleur… Qui vit mourir mon cœur… Pour toujours…



C h a p i t r e . 1 . : . L a . l o i . d u . p l u s . f o r t . ;
L’été passa. L’automne aussi. Puis l’hiver vint, me trouvant, petite enfant de quatre ans, perdue dans une ruelle de Midgar. Depuis quelques mois, je vivais recluse dans un quartier laissé quasiment à l’abandon, un quartier de résidents pauvres qui avaient en général à peine de quoi survivre. Ils étaient déjà tellement préoccupés par leur ventre qu’ils ne se souciaient guère de ma présence.

La rue est un endroit à la fois magnifique et horrible… Elle a un aspect repoussant au premier abord, mais lorsque l’on apprend à la « connaître », c’est un petit paradis où l’on tente de manger des rats ou des déchets, où se laver est inutile et impossible et surtout, où la société est inconnue. La seule règle qui sévit ici, c’est « La loi du plus fort ». Combien de fois n’ais-je pas été battue à sang pour un simple morceau de fromage moisi ? Combien de fois n’ais-je pas sentie la présence douloureuse et désagréable d’un homme en moi ? On prend tout ce qui passe, même s’il s’agit d’un autre être humain. C’est normal. Et au final, même moi j’en ressentais un certain plaisir. Non pas que je me laissais faire, mais l’expérience que je recevais de mes bourreaux m’aidait à supporter leurs coups de reins.

Je ne connaissais plus les larmes. J’avais pleuré de tout mon soûl pendant des jours et des jours, jusqu’à ce que je me rende compte que si je continuais plus longtemps, je mourrais. Mon instinct de survie se réveilla le lendemain et chassa tout ce qui pouvait ressembler à des larmes ou de la tristesse. Me battre ! C’était ça, maintenant, ma vie. Des cheveux sales, des vêtements en lambeaux, voilà à quoi je ressemblais… Mais, assise au fond de ma ruelle, dans les ombres du soir tombant, mon regard cerné de fatigue et de misère brillait d’une lueur farouche. J’étais en vie et j’étais pleine de rage de cette vie que je chérissais et protégeait de mon corps, de mon âme et de tout ce que je pouvais sacrifier pour elle.
On dit que les gens qui vivent de cette façon, poussés à de telles limites que leur corps peut à peine le supporter, perdent leur esprit au bénéfice d’une chose qu’ils ne respectent même plus lorsqu’il s’agit d’autrui. Mais les gens disent tellement de choses, et moi je les écoute rarement. J’entends beaucoup de chose, il ne faut pas croire… J’avais même entendu un jour, pas longtemps après mon arrivée dans la rue, qu’on avait découvert une famille assassinée dans la forêt, dans leur maison, par des renégats en quête d’argent et d’un peu de sang. La gamine qui habitait là, la petite Densen, n’avait pas été retrouvée mais, désormais, on était presque sûre qu’elle était morte quelque part, dévorée peut-être pas une créature de la forêt.

Sans même faire attention à leurs paroles, j’avais continué de grignoter le morceau de viande noire et pourrie que j’avais déniché quelques minutes plus tôt, n’ayant même plus conscience qu’ils venaient de parler de moi… Aurais-je dû ? Je n’étais déjà plus la petite fille qui avait disparue. J’étais moi, une Sans-Nom vivant dans les rues au dépend d’une société dont je refusais de faire partie…

Malheureusement, Midgar comportait des hommes aux costards noirs, souvent d’élites et avec une bonté d’âme dépassant l’entendement. Stupides… Ces mecs se croyaient les maîtres du monde et les régisseurs de toutes les lois. Ils ignoraient quelles lois régnaient là où ils ne mettaient, en général, pas les pieds. Mais un jour, il fut décidé de « nettoyer » le quartier pauvre. De quelle façon ? J’ignore vraiment comment mais pour moi, c’était un crime. Ils étaient venus me déranger dans ma ruelle, cherchant sans doute de la vermine à brûler pour désinfecter l’endroit. Ils tombèrent sur moi…

J’avais déjà dix ans.

Les deux êtres restèrent pétrifiés, tels deux participants au concours « J’imite-une-statue-que-c’est-rigolo ! ». Ils fixaient la petite créature qui se terrait dans un coin de crasse, d’immondices et de déjections. Moi, je ne voulais pas quitter cet endroit. Ici, il n’y avait plus de compassion inutile, seulement la violence de la vie pure et dure. Et j’aimais ça. Mais deux larges mains me saisirent les bras avec force pour m’arracher à mon nouveau monde, tout en me tenant loin de lui.

« C’est une infection ! Regarde-moi ça ! » Brailla son comparse dégoûté.

Et moi, je tentais de mordre, me débattant avec les dernières forces qu’il restait à mon corps meurtri mais l'homme en pleine forme qui me maintenait en place m’interdit toute atteinte à ses poignets. Je m’attendais à nouveau à être violée, ou encore battue par simple plaisir, comme les gosses qui arrachent les ailes d’une mouche par pur sadisme. Je souris vaguement, me souvenant de la dernière mouche que j’avais moi-même torturée.

J’avais envie de leur dire le fond de ma pensée, mais j’en étais incapable et le temps me semblait long tandis que les deux hommes parlaient de m’emmener quelque part, l’un était plus réticent que l’autre. Je n’écoutais pas vraiment ce qu’ils disaient, mes yeux se fermant de fatigue et sous la fièvre qui m’engourdissait les muscles depuis quelques jours. J’étais malade, très malade et ce n’était que grâce à eux que je tenais debout en ce moment même. Je puais déjà la mort avant que mon corps n’ait réellement lâché prise sur la vie.

C h a p i t r e . 2 . : . R e t o u r . à . l a . c i v i l i s a t i o n . ;
On me dit, plus tard, que c’était un miracle que j’aie survécu à cela vu l’état dans lequel me ramenèrent mes sauveurs. Je perdis connaissance sur le chemin qui les entraîna vers les bâtiments de la ShinRa mais j’imagine vaguement la tête qu’a du faire le vieux en me voyant arriver dans son bureau… J’avais les bras et les jambes aussi fragiles que des cure-dents, dont la taille devait d’ailleurs en être avoisinante. Mes cheveux n’étaient qu’une masse informe de boue, de sang, de déchets en tout genre, bourrée de puces et de poux qui me suçaient le sang sans que je puisse les en empêcher. Mes yeux étaient infectés, ma bouche et mes dents me faisaient un mal de chien et j’avais une vilaine blessure à l’épaule qui n’avait jamais cicatrisé, lieu de vie de plusieurs vers et asticots.

Dans l’heure qui suivit cette rencontre dont je ne me souviens pas, j’étais déjà à l’hôpital, sous les bons soins d’infirmières et de médecins bien réticents à me sauver la peau. Je les comprends. J’aurais été à leur place, je me serais abattue dans la ruelle plutôt que d’essayer de sauver des restes pareils. Mais je ne vais pas les plaindre non plus, car je préférais nettement qu’ils aient pris le temps de raser mes cheveux et de me nettoyer de fond en comble. J’eus droit à plusieurs lavages d’estomac, des cures de vitamines et de compléments alimentaires, de bains en un nombre que je n’ai pas calculé.

Et après tout ça, ma fièvre n’était pas encore tombée. Mes défenses immunitaires avaient été mises à mal et il leur fallait le temps de se refaire une santé. Je passais encore une semaine dans un lit, immobile et nourrie à la bouillie avant de pouvoir bouger et de récupérer une vue normale. Combien de temps avais-je passé à l’hôpital ? Des semaines ? Des mois ? Au moins tout ça… Je me souviens de la visite de l’un des médecins, qui avait appris que j’étais réveillée avec plus de lucidité que les jours auparavant où, parait-il, je passais ma journée à délirer.

« Bonjour ! Alors, comment va notre jeune malade ? »

Je ne répondis pas, gardant résolument mon regard aussi glacial que le pays des neiges sur lui. Pourquoi fallait-il qu’il ait un sourire aussi stupide collé sur son visage à la noix ? Pourquoi ne m’avait-il pas laissé crever dans mon monde de merde ? Pourquoi fallait-il que ce soit au moment de ma mort qu’ils me sauvent avec leurs paroles de faux-culs-terreux ? Jamais ils n’avaient recherché la petite Densen, rescapée du meurtre de ses parents. Mais l’inconnue pourrissante, elle, ils prenaient le temps de la retaper dans un hôpital pour quoi, au final ? La jeter à nouveau dans la rue ? Ce n’était donc que pour augmenter mon espérance de vie ? Pff, je n’avais pas besoin de ça ! Je les haïssais, tous ces gens.

« Comment tu t’appelles ? »

Ah, le ton devient moins aimable tout à coup. Intérieurement, je souris, mais je ne serais heureuse que lorsqu’il me laissera partir. Bon, mon nom ? Bah, il a l’air décidé à me le soutirer, et je n’ai pas encore assez de force pour lutter pour des broutilles pareilles.

Mais c’est quoi, mon nom, déjà ?
D’une voix que je reconnais à peine, plus claire et moins gutturale, je prononce les premiers mots lucides depuis quelques mois :

« Densen. »

A son tour de sourire. Je le lui ferais bien ravaler par l’envers tiens. Mais je me tais à nouveau, laissant le monsieur « je-suis-un-tombeur-aux-dents-blanches » croire qu’il est en train de m’amadouer gentiment.

« Ecoute, Densen, tu te souviens de ce qui t’es arrivé ?... »

Je crois que cette fois mon regard est assez clair… Comme si je n’avais pas compris ? Et je vous en veux pour ça, nah ! Bon, allez, explique petit zozio, je meuuuuuurs d’envie de t’écouter… Non mais c’est vrai, ne me regarde pas comme ça…

Il parle, il parle donc, m’expliquant que l’on m’avait amenée ici près de trois mois plus tôt dans un état épouvantable. Comme je n’avais aucun argent, aucun parent connu… En fait, il pouvait le dire, je n’avais rien du tout, en fait… Et bien le président avait décidé que dès que je serais sur pied, j’intègrerai l'académie militaire pour moi aussi, un jour, protéger ceux qui m’avaient « sauvée »…

Pardon ?...
Je clignais des yeux, éberluée…
Moi, militaire ? Mais non ! Je n’en avais pas envie !

« Une sorte de donnant-donnant », finit-il.

Mais je n’avais jamais rien demandé moi !...


C h a p i t r e . 3 . : . E t . t o i , . p o u r q u o i . t u . f a i s . ç a . ? . ;
Mes cheveux repoussèrent et on m’apprit à les laver. Je passais encore deux mois à l’hôpital, le temps d’une rééducation musculaire et mentale. Car d’après les infirmières, j’étais « arriérée ». Je leur aurais bien enfoncé leurs aiguilles dans le cou pour de telles insultes mais je contenais ma rage pour supporter ma future entrée à l’académie. J’appréhendais ce jour comme ma propre mort…

J’allais être logée, nourrie, et éduquée par les bons soins de ma chèèèèèèère ville… Que j’en étais émue et comblée… vraiment… J’manquais de vomir à tous mes repas lorsque la pensée m’assaillait à nouveau, mais à part ça, j’étais heureuse… En apparence… Je fulminais intérieurement. Je me demandais qui je pouvais tuer en premier pour me détendre un peu. Malheureusement, la réponse n’était pas à mon goût. Je me ferais trop remarquée si je tuais quelqu’un dans ma chambre d’hôpital, seul endroit où je pouvais aller.

Dans un certain sens, devenir militaire, me permettrait de me défouler « légalement », ce qui n’était pas un point à écarter. Je pourrais peut-être même me spécialiser dans la torture et les interrogatoires… Oh, vi, ça, ça me plairait ! Torture gratuite… leur faire cracher le morceau… J’aime l’idée…

Mais j’aimais beaucoup moins l’idée de devoir passer mes journées entourée de gamins stupides qui ne connaissait rien de la survie dans ce monde…

Enfin bref…

Il fallait aujourd’hui que je quitte cette chambre stérile et impersonnelle pour investir un minuscule appartement dans le centre de la ville et, demain, j’entamais mes premiers cours. J’étais tellement stressée que je renversais d’un geste rageur la bouffe dégueulasse que l’infirmière m’amena. Mon dernier repas ? Non merci. J’allais aller me chercher un bon bol de ramen quelque part en ville et basta.

J’enfilais consciencieusement les vêtements fournis par … quelqu’un. Aucune idée d’ailleurs. Je devais dormir. Ah ! Je n’aime pas ça, qu’on vienne dans mon territoire quand je dors… Et sans que je me réveille en plus ! Enfin soit… Un pantalon s’arrêtant en dessous de mes genoux frêles, d’une couleur noire, simple… et un haut tout aussi sombre. L’imbécile qui me sert de nourrice m’a dit que cela faisait ressortir mes yeux… Mais je devrais sourire un peu plus…

Je lui ai dit de la fermer, adieu et bon vent ! Et j’ai enfin passé la porte de l’hôpital.

Et puis, sur le seuil de la porte, je me suis arrêtée net, le vent sur mon visage claquant telle une gifle chaude. Que c’était bon, la liberté ! Ma première envie fut de reprendre la direction des quartiers pauvres. Mais, malgré tout, j’étais curieuse de voir cet endroit qui m’attendait. Et j’avais faim… Très faim… Lentement, un pas devant l’autre, je quittais cet enfer blanc pour me plonger dans l’enfer de la foule et de la vie en société…

Un nouveau défi pour une gosse de onze ans…

Un mois plus tard, je me demandais réellement si je n’allais pas retourner dans ma ruelle… Je n’en pouvais plus ! C’était pire que ce que je pensais ! Les militaires… Quelle horreur ! Cela vous bourre le crâne de phrases telles que « protéger vos proches », « protéger votre ville », « concentrez-vous », « soyez attentifs ! », « Densen, cesse de traumatiser tes camarades !! »…

Moi, j’étais celle qui était assise dans le coin supérieur gauche, à fixer un point vide au dessus de l'instructeur, notant les points importants de ce qu’il baragouinait, laissant les détails voler au dessus de mes oreilles. Du coin de l’œil, j’observais les autres élèves, de temps en temps. Eux aussi, je les considérais comme des idiots et des imbéciles. Et je restais discrète, ne me mêlant pas à eux. Lors des pauses, je m’asseyais dans un coin et observait le ciel, sans penser à rien. Et personne ne venait me déranger… En général…

Un jour, on m’adressa la parole. Dans un couloir, un gosse un peu trop gamin était en train de demander à tout le monde « Pourquoi t’as choisi d’être soldat ? ». Les réponses étaient diverses et variées, et je m’en foutais royalement, de toute façon. Mais lorsqu’il arriva à moi – j’avais encore l’espoir qu’il me foute la paix… – je le fixais de mon regard froid, me demandant si j’allais prendre la peine de lui répondre.

Avec un sourire sadique, je finis par faire entendre ma voix, - chose rare… -, à la classe…

« Pour sauver ma peau… »

Vaguement, j’entendis un « Pff, égoïste ! » dans mon dos, suivi de plusieurs murmures.

« Je préfère être égoïste qu’hypocrite. Moi, je vivrais, vous, vous crèverez… » Répondis-je, cassante, impitoyable et incassable avant d’entrer dans la classe.


C h a p i t r e . 4 . : . L a i s s e z . g r a n d i r . u n . p s y c h o p a t h e , . e t . v o i l à . c e . q u e . v o u s . o b t e n e z . : . … . ;
Troufion, j’étais considérée comme de la mauvaise herbe. J’étais, pour les autres, ceux-qui-se-croyaient-forts-et-balèzes-avec-leurs-techniques-qui-tuaient-tout, l’empotée qui ne suivait pas la cadence. Nulle en taijutsu, débutante en ninjutsu et les armes n’étaient pas vraiment ma spécialité non plus… En gros, pour eux, un soldat qui ne faisait pas de gros dégâts dans un moindre temps imparti était… inefficace.
Pourtant, ce que nous enseignaient nos senseis, justement, était qu’aucun domaine des compétences militaires n’était à prendre à la légère. Mais, de mon équipe, j’étais apparemment la seule à considérer l'art des illusions comme une arme étonnamment puissante et riche en émotion…

Car les illusions que j’envoyais n’étaient pas limitées à déstabiliser mes victimes… Intérieurement, elles provoquaient en moins d’intenses émotions, un peu comme une drogue dont on ne pourrait se passer, devenant un peu plus accroc de jour en jour, en rêvant même la nuit. Je ne dormais déjà pas beaucoup, vous vous rendez compte ? Non, j’en doute. Vous n’êtes que des imbéciles…

Je traînais dans une équipe, moi aussi, une fois devenue soldat troisième classe, avec un sensei plus haut gradé. Leurs noms ? Simplet, Grincheux et Boule-de-gum. Simplet était celui qui s’amusait toujours à me rabaisser, même lorsque je lui sauvais les miches en arrêtant par deux fois un coup qui lui aurait été mortel, voire simplement grave mais j’aime augmenter mes effets… Grincheux râlait tout le temps, plus que moi, qui préférait jouer la muette que de devoir supporter ses conversations. Je faisais toujours mine de ne pas l’écouter, alors il ne prenait depuis un moment, plus la peine de l’ouvrir. Et Boule-de-gum, c’était notre instructeur et chef d’équipe, qui, vous l’aurez sans doute compris à moins que vous ne soyez plus attardés encore que je l’imagine déjà, mâchait toujours un chewing-gum.

Pendant tout un temps, j’ai véritablement regretté mon choix. Lorsque je rentrais chez moi, dans le petit appartement bien ordonné que j’habitais depuis quelques années, j’avais envie de tout casser. Mais au lieu de ça, j’observais l’ordre parfais de chaque biblot sur les meubles, du frigo, du lit, de la salle de bain… Tout était rangé, dans une illusion parfaite d’un lieu de vie qui ne me convenait pas du tout. Je vis dans ma propre illusion… Qui me préserve du monde extérieur. J’agis comme on veut que j’agisse, je vis dans l’endroit que l’on veut que je vive… Pire encore ! Depuis quelques mois, j’ai découverts en plus que j’avais … comment dire ? Un certain charme. La « femme fatale qui plait aux hommes mûrs » ais-je entendu un jour, en me promenant. J’ai seulement quinze ans et moi voilà déjà salope. Ça choque les gens…

Et choquer les gens me plait…
Et le sexe me plait…
Alors je continue de faire venir ces mâles en mal de passion dans ma maison.
Étrange, avec eux, c’est différent… Ce n’est plus cette envie de la douleur d’autrui qui me taraude, mais une envie bien plus physique… Me satisfaire physiquement… Et les entendre me dire des choses totalement incongrues… Le genre de truc qui donne des frissons partout ! Hm, délicieux. Non, franchement, j’adore. Je le ferais tous les soirs si je le pouvais ! Mais j’ai un « travail »… Être soldat n’étant pas de tout repos, j’ai besoin de dormir tout de même un peu…
De temps en temps…

Qu’est-ce que je pourrais vous dire d’autre ? Ma vie en tant que militaire n’avait rien de vraiment intéressant en soi, en fait. Mission par ci, exercices et entraînements par là… Monotone et morose, je m’engluais dans une sorte de mélancolie remplie d’envies inassouvies… jusqu’à ce que nous arrivions à l’examen…

Ce fut le théâtre de mon premier véritable meurtre de sang froid.

Il faisait nuit noire, et nous étions « pris au piège » dans une forêt, avec pour mission d’atteindre une tour tout en affrontant les diverses créatures qui nous barraient la route et nos « collègues », ennemis potentiels. Étonnant, comme, dans ces moments-là, l’adrénaline monte, me rappelant ma ruelle et mes combats perdus d’avance pour me sortir vivante de situations catastrophiques. J’adorais cette sensation, et j’étais apparemment la seule de mon équipe à ne pas avoir peur du noir par ici. Simplet sursautait au moindre crissement de feuille, et grincheux râlait encore plus des conditions déplorables de couchage. Je ne lui proposais pas de rendre sa nuit un peu plus confortable, même pour le faire taire. J’aurais pu, à vrai dire, mais un autre détail attira mon attention.

Enfin ce fut simplet qui le remarqua avant moi. Et il fit profiter de son œil de lynx au groupe une seconde plus tard : nous n’étions pas seuls.

Je ne me souviens plus très bien de qui dit quoi, mais nous avions décidé, au final, d’en prendre chacun un de notre côté, dissimulant les deux items que nous possédions déjà entre nous, pour dérouter l’ennemi et l’obliger à se séparer lui aussi. Le plan fonctionna… Et je me retrouvais bientôt seule, dans un silence pesant, face à ma pauvre victime…

Quand j’y repense, il n’aurait jamais dû se présenter si tôt à cet examen. Il m’avait suivie parce qu’il me croyait faible. C’était vrai. Je n’étais pas un modèle de force et de résistance, mais justement ! Cela cachait une autre force, plus sombre, derrière l’apparence. Je ne regrette pas de l’avoir tué, cela faisait un idiot en moins, et puis,… Je me suis largement bien amusée à écouter ses derniers cris, ses supplications avant son dernier souffle…

Il avait été emprisonné dans une illusion de mon cru : la forêt flamboyait d’un brasier brûlant, et les flammes noires et rouges qui l’entouraient rendaient peu à peu le terrain noir et sablonneux. Très vite, il s’était retrouvé entouré de roches volcaniques, sur une terre stérile à l’air empoissonné. La sueur avait commencé à couler le long de sa colonne vertébrale, une sueur froide et suintante, puante, tandis que ses yeux se remplissaient d’effroi. Au-delà de la perception de son regard, il avait la vague impression de déceler des ombres et des mouvements, qui tantôt le frôlaient, tantôt restaient totalement indétectables. Il devint bientôt tremblant, mais lorsque je décidais d’entrer réellement en scène, ce fut limite s’il ne mouilla pas son joli bermuda.

La première chose qu’il vit, ce fut mes yeux. Froids, glacials, violeurs et prédateurs… J’étais là pour le dévorer de l’intérieur, et il venait de le comprendre. J’insufflais en lui un désespoir tel qu’il n’avait plus aucune force pour parer le coup de knive que je venais lui asséner en travers de la gorge… En plein dans la carotide et les cordes vocales…

Je pouvais maintenant le tuer dans un relatif silence, le torturant un peu avant qu’il ne s’étouffe dans son propre sang…
« Un petit homme est dans la forêt, tranquille et silencieux,
Il porte un petit manteau tout en pourpre,
Dites-moi qui peut bien être ce petit homme
Qui se tient là dans la forêt, tout seul,
Avec son manteau pourpre? »
D’une voix enfantine, j’avais entamé cette comptine, sous les yeux terrifiés de ma victime. De mon unique couteau, je m’amusais à tester la résistance des tissus du corps humains à divers endroit, regardant son corps se tendre et se détendre sous la douleur. Sa respiration s’accélérait et diminuait en même temps. Il toussait son propre sang, et essayait d’hurler, ne provoquant plus que des grognements d’agonie.

Un sourire sadique étirait mes lèvres… Et je sentais des larmes de joie emplir mes yeux…

L’odeur du sang et sa sensation poisseuse sur mes mains…
La peur du soldat ennemi...
Le pouvoir de vie et de mort qui coulait alors en moi…

J’étais au bord de la jouissance ! … Lorsque j’entendis qu’on hurlait mon nom…

Râlant, je laissais là ma proie qui n’eut plus qu’un sursaut de vie avant de rendre l’âme pour rejoindre les autres et finir ce fichu examen…

C h a p i t r e . 5 . : . L e s . c h o s e s . n e . s o n t . p a s . t o u j o u r s . c e . q u ‘ e l l e s . s e m b l e n t . ê t r e . ! . ;
Mon cœur battait la chamade, bien malgré moi… Et j’ignorais pourquoi. Je n’avais pas peur de ce qui allait arriver. J’étais confiante. Et il n’est pas du tout dans mes habitudes d’appréhender un moment quel qu’il puisse être. Pourtant, il continuait de tambouriner dans ma poitrine comme un forcené, sonnant une sorte d’alarme que je ne comprenais pas.

Le soleil allait se lever. Et il était temps que mon corps fasse de même. Lentement, j’étirais les muscles à peine reposés. Les journées étaient longues et intenses ces jours-ci, mais non moins plaisantes. Depuis que la guerre avait débuté, quelques années plus tôt, ma vie s’était considérablement remplie de choses que j’appréciais fortement. J’avais quitté la ville quelques semaines plus tôt, et depuis, pas un soir ne tombait sans que le sang ait tâché nos vêtements. Et même si mon équipe n’était qu’un échantillon de parfaits idéalistes, il n’en était pas moins fascinant de voir comment de « gentilles personnes qui prônent la paix et la non-violence en théorie » pouvaient se transformer en véritables bêtes assoiffées du sang de leurs ennemis elles aussi.

J’avais eu tout le loisir de les étudier alors que le temps passait et que nous guettions dans les arbres l’arrivée des ennemis, qui faisaient alors l’erreur d’entrer dans le territoire par ce côté de la frontière que nous gardions. Nombres de villages étaient déjà tombés, nombreux innocents avaient été massacrés « par accident » (bien entendu…), mais nos ordres étaient toujours de garder cette foutue parcelle de terre, aisément contournable d’ailleurs… La stupidité est contagieuse, il faut croire, car je suivais moi-même ces ordres. J’aurais pu retourner à Midgar et alors prendre mes ordres directement du chef… Mais il m’avait explicitement fait comprendre qu’il était primordial de ne pas attirer l’attention sur lui pendant ce temps. Alors j’étais partie, avec l’espoir qu’il me fasse rappeler… Et j’étais toujours là.

J’ignorais ce qu’il préparait. J’ignorais qui allait gagner cette guerre. Et cela m’irritait de plus en plus que les jours sans ennemis à l’horizon se faisaient plus nombreux. Ce matin encore, j’avais l’impression qu’il faisait beaucoup trop calme, les battements de mon cœur mis à part. Sourcils froncés, je finis par me lever. Dormir à même le sol ne m’a jamais dérangée. Pour mes coéquipiers, c’était une autre histoire. Et on ne passait jamais outre les grognements de protestation le matin. J’avais donc pris l’habitude de prendre le quart de surveillance juste avant le lever, pour aller me percher à une distance raisonnable des voix. Une routine qui commençait sincèrement à me faire chier… Ou plutôt me faire vomir, vu les nausées qui avaient commencé à me prendre le matin...

L’aube était là, resplendissante. Je l’avais vue mille fois, sous tous les angles de cette région. Et je m’en étais foutue mille et une fois. Le ninja que je relevais s’était assoupi sur sa branche. Je le réveillais alors sans ménagement, avant de prendre place à mon tour, et de river les yeux sur les accès possibles à notre petit campement de fortune. Ennui total, qui allait encore durer un moment, si la guerre ne se terminait pas rapidement… Ironie du sort, j’ignorais alors que mes pensées allaient être exaucées.

Le soleil déversait ses rayons sur la vallée que nous surplombions de l’une des collines. Ce n’est qu’aux premières lueurs que je remarquais quelque chose d’inhabituel. Un éclat était venu se refléter sur quelque chose d’étincelant, à seulement un ou deux kilomètres. Figée, je plissais alors les yeux pour mieux voir mais le soleil aveuglant ne m’aidait pas… Mais j’étais certaine d’une chose avant d’aller réveiller les autres en urgence : la menace s’approchait et elle ne venait pas de Junon, car ils avançaient parallèlement à la frontière. A moins qu’ils aient voulu faire un détour juste pour le fun, nous avions alors à faire à quelque chose d’inconnu. Et il était urgent d’aller vérifier cela…

Notre groupe se mit en route. Nous étions cinq et tous bien entraînés. Trois soldats first classe et deux de la seconde (dont je faisais alors partie) avec, dans le lot, un médecin. Les plus discrets iraient en reconnaissance, tandis que nous ne serions pas loin au cas où il y aurait besoin… Je m’étais faites aux ordres de l’équipe, même lorsque ceux-ci ne convenaient pas aux situations. Ce jour-là, j’étais plus curieuse qu’encline à faire ma rebelle. En nous approchant, nous commencions à préciser la nature de la menace qui s’approchait toujours, lentement : des hommes, vêtus de métal. Pourquoi et comment, nous n’en savions encore rien. Il était d’abord primordial de savoir s’ils étaient une menace ou non…

Nous n’eûmes jamais l’occasion de leur demander. Ils nous repérèrent bien avant même que nous soyons entrés en action… Et ils nous tombèrent dessus avec une efficacité que je n’avais, jusqu’alors, jamais vue dans un combat. Nous fûmes submergés… Littéralement. Le premier tomba comme une poupée incapable de se défendre. Aux premières secondes, une colère sourde m’emplit : c’était un soldat, bon sang ! Pris par surprise ou non, ce n’étaient que des hommes devant nous.

Mais alors que je tentais moi-même de me défendre… je dû vider la moitié de mes forces avant de me rendre compte de ce qu’il se passait. C’est-à-dire rien. Absolument rien.

« Courrez !!! » Entendis-je vaguement, pantelante sous un coup que je n’avais pu éviter. Mes jambes répondirent à l’appel de la fuite toutes seules, comme des grandes.

Nous avions la faveur du terrain. Et ils avaient la défaveur de leurs armures de métal étrange. C’était probablement ça qui était à l’origine de ce… massacre… Mais je m’avançais trop vite. Tout cela avait été si rapide, si stupide… Qu’à partir d’un moment, je ne savais même plus trop ce que je fuyais. Des mecs en armure ! J’étais plus forte que ça. Mais cela n’avait pas marché cette fois là. Et je sentais mon épaule gauche douloureuse et poisseuse.

Au bout d’un autre moment, je remarquais que j’étais seule. Le soleil était haut dans le ciel et je n’en pouvais plus. Je m’arrêtais enfin, à bout de souffle et de force, au bord d’un cours d’eau. Où étaient les autres ? Je m’en souciais peu. Je me dirigeais vers notre camps. Il fallait que j’avertisse le chef de ce qui s’était passé. Peut-être qu’il en savait plus que moi sur cette histoire d’hommes de métal… Après une courte pause, je repartis, le plus rapidement possible.


C h a p i t r e . 6 . : . P a s . u n e . r a i s o n . p o u r . l u i . f a i r e . c o n f i a n c e . . . . . ;
Midgar brûlait déjà bien avant que j’arrive. Il avait juste fallu que je lève les yeux sur la colonne de fumée noire pour comprendre. Je me stoppais sur le coup, le regard fixé sur le ciel assombri. A quoi bon cela servait-il que je continue ? J’étais déjà blessée. Je ne pouvais rien contre ces hommes en armure. Et je n’avais rien à cirer de Midgar. La destruction de la ville en elle-même n’était pas une mauvaise chose. Mais c’était loin d’être une bonne chose. J’étais intimement certaine que notre chef n’avait pas inclus ce paramètre à l’équation de son plan normalement parfaitement rôdé.

Finalement, la raison me poussa à continuer ma route. Prudemment. Faire demi-tour pour tomber à nouveau sur ces ennemis inconnus était tout bonnement stupide. Si j’allais en direction de la ville, j’avais également une chance de tomber sur eux, mais j’avais aussi une chance de tomber sur des soldats alliés et, peut-être, d’en apprendre un peu plus.

J’arrivais enfin aux portes sans embûches avant de tomber sur un groupe. Des gens de chez nous. En piteux états apparemment. Trois. Avec une autre personne. C’était un homme masqué. Ils n’eurent aucun mal à me repérer et je m’approchais, les mains bien en évidence. Ils durent me reconnaître, avant de retourner à leur prisonnier apparemment bien ligoter.

C’est grâce à ces jeunes que j’en appris un peu plus. Les hommes en armure avaient pris d’assaut la ville au petit matin. Ceux que mon groupe avait aperçus devaient être l’arrière garde, les renforts… J’imaginais fort bien le reste. La plupart étaient morts. Les autres avaient fuis. Certains étaient revenus après le départ des soldats, dans le but d’aider les survivants, mais aux dernières nouvelles il y en avait très peu. Eux, ils étaient tombés sur un autre soldat, un soldat ennemi.

Les factions civiles avaient non seulement trouvé une arme fatale contre nous, mais utilisaient des mercenaires pour nous combattre également… Au hasard, j’osais poser la question si quelqu’un avait des nouvelles de lu président ou de notre chef. Pour la première, on me répondit par la négative. Pour le second, on me demanda qui c’était. Soupir. L'homme torturé finit par nous avouer qu’il faisait partie d’une espèce d’organisation nommée « Kaze », établie par la faction adverse. Et qu’ils avaient pour ordre de tous nous exterminer. C’était joyeux ! …

Avant que je ne parte, j’aidais les trois p’tits guss à clore leur débat : que faire de l’ennemi à leur merci ? D’un couteau, je l’égorgeais sous leurs yeux ébahis pour ensuite lui ôter son masque et quitter la ville.

C’est ici que la joueuse me dirait de vous rappeler que ce post est déconseillés aux personnes sensibles, cardiaques, allergiques à l’hémoglobine ou à toute scène violente ou un tant soit peu dégoûtante. Merci de respecter les vœux de cette personne.

Midgar n’avait jamais été mon foyer. Je n’éprouvais aucune peine à quitter les ruines de la ville tant que j’étais encore en vie. Les murs avaient été une protection, autant que les autres personnes avec lesquels j’avais vécu. Rien de plus. Leur annihilation voulait tout simplement dire qu’ils n’avaient pas été assez forts pour vaincre la guerre. Il était temps de trouver un nouveau moyen de survie. Et rien n’allait me faire plus plaisir. Mon chef et la section n’avaient pas changé ma vision des choses. Le vieux avait voulu me contrôler. Il avait voulu que j’obéisse. Mais aujourd’hui, c’était fini. Il n’y avait plus rien à faire. Les gars étaient foutus.

Pendant la guerre, j’avais fait sauter les têtes qu’il fallait, impunément, protégée des représailles par ce petit vieux et ses autres valets. Cela me comblait. Je n’avais besoin de rien d’autre. Du sexe et du sang. De la guerre. J’étais faite pour ça. Pour rien d’autre. Il le savait et il avait fait en sorte de me donner ce que je voulais. Aujourd’hui, Midgar n’était plus. Il fallait que je trouve autre chose. Pendant les premiers jours, j’avais réfléchis aux paroles du guss ennemi que j’avais égorgé. Et le masque que j’avais gardé m’intriguait. S’il devait exprimer la peur, son créateur n’avait guère été très imaginatif…

Ensuite, j’avais été surprise par un autre « problème »…

Les nausées avaient fini par se calmer, aussi vite qu’elles étaient apparues. Et je continuais mes aventures en solo à travers le pays, cherchant quelque chose dont j’ignorais la teneur et la consistance autant que la localisation. Mes blessures des derniers combats avaient fini par se refermer et ne me procuraient plus qu’un chatouillement dérangeant. Pourtant, je me sentais étrangement… mal. La fatigue me prenait parfois sans que je ne comprenne pourquoi. Et mon corps semblait réclamer plus de nourriture que d’ordinaire…

Un mois plus tard, j’avais fini par mettre les pieds dans un tout petit village en réussissant à me faire passer pour une rescapée d’un village voisin. Mes talents d’actrice dont j’avais largement usé pour tromper tout Midgar avaient porté ses fruits. Pour un temps, du moins. S’ils exprimaient des doutes, ils ne m’en firent pas part. Et je ne comptais de toute façon pas rester. Mais c’est là que je me rendis compte de la présence d’un parasite dans mon corps.

Je n’avais plus mes règles. Je mangeais comme quatre. J’étais molle et fatiguée. J’avais des vertiges… J’étais tout simplement enceinte.

La plupart des femmes auraient sauté de joie. Avoir un enfant était si… Tellement… Je n’en trouvais pas les mots. Monstrueux. Horrible. Inacceptable. Les nausées reprirent. Je ne le supportais pas. Je haïssais déjà ce qui avait élu domicile en moi. Un parasite ! Une espèce de ver dégoûtant qui puisait ma force vitale pour se l’approprier. Un clandestin ! Qui n’allait pas rester longtemps là où il était… La vie avait décidé de me punir de mes meurtres ? Elle allait le regretter… Elle allait payer. Et ma première victime n’allait pas avoir le temps de naître pour connaître la mort.

J’ai planté le couteau d’un coup sec dans mon ventre… J'ai ressenti son dernier souffle de vie plus intensément que jamais je n’avais ressenti cela chez une de mes victimes…
Je venais de tuer l'enfant de mon ancien chef.

C h a p i t r e . 7 . : . R a r e s . s o n t . c e u x . q u i . o n t . l ‘ i n t e l l i g e n c e . d e . v o i r . p a r – d e s s o u s . l e s . m a s q u e s .;
Lorsque je me réveillais, j’étais dans une chambre. Et j’avais mal. Ce n’est que lentement que je réussis à sortir de la brume qui emprisonnait mon cerveau. Et pour ce faire, je me concentrais sur la douleur de mon bas ventre, sur les élancements de ma chair déchirée et infectée, apparemment refermée avec autant de soin et de délicatesse que lorsqu’on arrache une dent en y accrochant une ficelle et en fixant l’autre bout à une poignée de porte… J’aurais dû me renseigner sur le médecin du village. Si j’avais su qu’il s’agissait d’un barbare, j’aurais sans doute fait ça ailleurs. Tant pis.

Tout ce qui comptait pour l’instant, c’était la mort que je ressentais en moi. Elle finit par surpasser la douleur, une fois que ma conscience réussit à éloigner cette dernière de mon esprit réveillé. C’était la mort, la coupable de toute cette souffrance, de toute cette infection… Mais étrangement, elle m’était beaucoup moins pénible que la vie. J’étais soulagée… Comblée. J’étais libre. Apparemment pas pour longtemps, du moins.

J’allais me lever et partir quand j’entendis des pas dans le couloir. Refermant les yeux, je fis mine que je dormais, avant d’entendre la porte s’ouvrir et des mains venir palper ma blessure.

« Elle n’est pas encore réveillée. »
« Ils ne devraient plus tarder. »
« Tant mieux. Surveillez là ! »

Le premier homme partit, me laissant avec une femme apparemment. Je n’avais pas d’arme, mais ce n’était pas cela qui allait m’arrêter… Ma seconde victime mourut de peur avant qu’elle ait eu le temps d’hurler… Ils comptaient me livrer aux autorités. A leurs autorités. Et à la vue de ce qu’ils faisaient aux gens, avec leurs simples petits bouts de métaux, je n’avais aucune envie de les rencontrer. Il fallait que je parte, le plus vite possible et le plus discrètement aussi.

Deux mois plus tard.
J’avais fini par m’en remettre. La blessure n’était plus qu’une vilaine cicatrice sombre sur ma peau blanche. Et le souvenir de mon « bébé » n’était plus qu’un simple et récurrent cauchemar… J’étais retournée à ma quête première : la recherche du Kaze.

J’étais curieuse mais j’ignorais comment les trouver. Quant au pourquoi, j’avais appris une chose du chef : je n’étais pas seule, et en tant qu’arme, je me devais de tuer. Vivre en nomade, tuant des proies aussi faibles que le commun des mortels ne m’amusait pas. C’était pourtant ce que je faisais. Parce qu’en réfléchissant, j’en étais venue à une conclusion : si la milice civile ne parvenait pas à mettre la main sur moi, peut-être que les mercenaires à leurs ordres y arriveraient, eux. C’était un jeu risqué. J’en avais conscience. Et cela n’allait certainement pas marcher.

Pendant près d’un mois, j’avais arpenté les villes. A chaque arrêt, je m’étais mise à chercher des victimes potentielles… La première fois, j’avais tué un homme pris au hasard. J’avais alors été surprise de ne pas ressentir le contentement que je ressentais d’habitude lorsque son cœur, dans un dernier sursaut, s’arrêta de battre. Avant, l’adrénaline montait en entendant les battements frénétiques exacerbés par la peur. Mais il m’avait procuré autant de plaisir que si j’avais observé une fleur épanouie au soleil. C'est-à-dire aucun.

Au bout du troisième ou quatrième essai, je finis par trouver la victime idéale. Ce jour-là, je mis longtemps à tuer cette femme et le bébé qu’elle portait. Son ventre si rond n’était qu’une insulte à l’être que j’étais. Elle donnait la vie, je donnais la mort. J’avais trouvé mon contraire. Celui que j’avais même failli devenir. Cela me répugnait autant que ça me fascinait de lui ôter ce qu’elle avait de plus cher au monde.

Pendant un mois… Au final, je n’espérais plus. Et je finissais par chercher un autre moyen, d’autres options. Mais ils finirent par me tomber dessus. Enfin… J’avais encore les mains couvertes de sang. Je n’avais même pas pris la peine de les essuyer un peu. Je venais de quitter ma dernière victime et m’était enfoncée dans la forêt lorsque j'aperçus une ombre, fugace. M’éloignant de toute habitation, elle me suivit et je finis par m’arrêter dans un endroit tranquille, plus à l’écart. Histoire de l’accueillir comme il se devait… Il avait le même masque que celui que j’avais jeté, quelques mois plus tôt, légèrement différent au niveau de la forme et des motifs ; un homme bien bâti qui se jeta sur moi à l’instant même où je m’arrêtais. Malheureusement pour lui, il n’avait aucune défense contre mon art. Quel dommage.

Il n’était pas seul, mais il était le premier. Et il ne fut pas très résistant. Il tomba inconscient quelques secondes avant que ses amis n’arrivent. Gentiment, je tentais cette fois d’entamer le dialogue avant le combat. Ils étaient encore sous le choc de voir leur coéquipier à terre.

Ils le furent encore plus lorsque je leur avouais que je les cherchais… pour les rejoindre…

Le Kaze me réserva plus de surprise que je ne m’y attendais. Mais je finis par y trouver ma place. On me nomma membre, après avoir testé mes capacités. Le « Sakan » qui, à ce que je compris, avait un rôle égal à celui du chef, était un jeune homme plutôt séduisant. Strict, froid, et totalement imbu de lui-même… Il régnait sur le Kaze comme un maître règne sur ses esclaves.

Je ne l’aimais pas et j’avais la fâcheuse habitude à désobéir à ses ordres primaux pour effectuer les missions à ma façon. Lorsqu’il l’apprit, hors de lui, il me convoqua.

« Si je te garde parmi nous, Densen, c’est principalement parce que t’es la plus sexy de tous les membres abritant cette tour. Ne me pousse pas à bout, où je finirai par te tuer moi-même. »

Il voulait goûter à mon corps ? Je lui en offris l’occasion. Il la saisit, évidemment.
C’est fou comme les hommes sont distraits pendant un orgasme…

T o . b e . c o n t i n u e d . . .
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MessageSujet: Re: Rousse Psychopathe   Rousse Psychopathe EmptySam 11 Juin - 14:25

"J'y étais.
J'étais présente quand le monde s'est achevé.
A présent je veux seulement savoir pourquoi nous y sommes toujours"

"I was there.
I was there when the world ended.
Now I only want to know why we're still here"
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MessageSujet: Re: Rousse Psychopathe   Rousse Psychopathe EmptyLun 1 Aoû - 19:07

〖Why So Serious〗

► II _____ push stop.

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Dernière édition par Dandii le Mer 3 Aoû - 18:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rousse Psychopathe   Rousse Psychopathe EmptyLun 1 Aoû - 23:23

Ayα, lα вeαυтe ѕαυvαɢe
oυ lα мαledιcтιoɴ dυ ĸιтѕυɴe



Acte I



“ Wanna Play with me ? „

Une fois brisé, il n'y a plus rien à en tirer.


Rousse Psychopathe Jomoph
Rousse Psychopathe Hklmhim


• NOM : MAD
• PRÉNOM(S) : CRYSTEIN LIE
• ÂGE RÉEL / D'APPARENCE : 558 / 16
• DATE & LIEU DE NAISSANCE : Trop sombre pour savoir où. Personne pour me dire quand.
• RACE : Vampire
• MAISON(S) DÉSIRÉE(S) : Wrath ou Envy ?
• NIVEAU : What?


“ Il y a des choses qui ne sont pas faites pour être dîtes. „
"Votre enfant est une erreur de la nature. C'est pas une raison pour la traiter comme tel." - Gregory House.
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