Eternal-Fuuka
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 street fighter (correction)

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ren
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ren


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MessageSujet: street fighter (correction)   street fighter (correction) EmptyLun 16 Déc - 17:55

Street Fighter.
N’aimant pas les bus  -trop bondé pour ta petite personne, et n’ayant aucune personne pour t’emmener, la raison officielle était « on travail aujourd’hui, tu sais... ».. Mais la plus plausible, selon toi, restait quand même la lâcheté ou la flemmardise. Tu avais donc finit par prendre un taxi. C’était plutôt idiot, puisque cela revenait plus cher que si t’avais acheté un ticket de bus, mais étant donnée que t’aimais, apparemment, jeter l’argent par les fenêtres, ça ne devait pas être un problème. Voulant en finir en vitesse, tu avais pris le premier taxi venu, et t’étais vautrée sur les sièges arrières en annonçant a destination. Puis tu avais allumer une cigarette et avais passé tout le trajet comme ça, sans prendre garde au chauffeur qui tentait vainement de te demander « de ne pas salir les banquettes s’il vous plaît ». De temps à autres, tu répondais de vagues « ouais, ouais », sans pour autant ouvrir la fenêtre pour empêcher la cendre de tomber sur les fauteuils. Bon, ce n’était pas complètement paumé, au moins, c’était déjà ça.  Enfin, d’après ce que tu voyais par la fenêtre.  Il y avait même un club de boxe, Ô, joie. Bref, tu aurais du t’en réjouir, mais non, tu n’en n’avais nullement envie. Connaissant tes dernières frasques à la Tony Mareno, ça sentait vraiment mauvais pour toi, le genre prêt à t’exposer à la tronche à tout moment, et l’idée même de te retrouver encore au mitard te tailladait le moral à coup de tronçonneuse.

Tu écrasas ta cigarette contre le fauteuil, échappant de peu au regard du chauffeur qui contrôlait le rétroviseur de temps à autre pour s’assurer que tu ne fasses pas de bêtises. Raté, cette fois ci : un trou se forma lentement, brûlant la housse bon marché sans scrupule. Tu décidas d’en sortir une autre, telle une toxicomane. Bon, tu ne l’était pas. Complètement. Tout à fait. De toute façon, ce n’était pas le moment de se soucier de ta santé ; tu étais arrivée. Le chauffeur s’arrêta subitement sur le trottoir, comme pressé d’en finir. Alexia, tu, comme pour retarder l’échéance, ou alors énerver encore plus le pauvre chauffeur sur lequel tu avais vraisemblablement décidé de passer tes nerfs, lui donnas ton argent, en privilégient les petites pièces.

Quelques centimes plus tard, tu étais sortie du véhicule qui disparaissait déjà, te laissant, toi, pauvre fille esseulée, sur le trottoir, avec pour seule compagnie une cigarette. Bon, ton match maintenant. Des tas de jurons sortirent de ta bouche tandis tu marchais vers lui. Le pire là, dans tout ça, c’était que les cendres te revenaient au visage. Saleté de vent va! Tu lui aurais volonté asséné un coup de poing, ou pied, si tu le pouvais, mais c'était littéralement, se battre pour du vent.

Ne voulant d’avantage subir les affres du temps, tu pris les ruelles sombres de la ville et, tu t’enfonças dans les bas-quartiers, dont l’ambiance pesante, glauque à souhait, ne t’atteignait que superficiellement, jusqu’à atteindre une arrière-cours animée. Des relents de sueur se mêlant à l’odeur des effluves de sang te chatouillèrent les narines, tandis qu’un amas de cris s’immisçaient dans tes tympans, un véritable festival de grognements mâles. Le recoin, habituellement sans vocation, fût transformé en ring de fortune. Les engrenages du destin se mirent en place, et, tel l’oracle reçu d’une pythie d’Apollon, ou la prophétie d’une diseuse de bonne aventure -va savoir !- le futur sanglant qui t’avais été promis s’annonçait.

Il fallait dire que Goro , il en avait de la gueule : charpenté comme un ogre, avec des bras dont on n’aura jamais fini de faire le tour. Un mastard oui, mais à la mine contrite : des yeux délavés, des pommettes en saillies lui ballonnant la face, une barbiche négligée qui lui sucre le menton et cette voix qui déraille :

« Tu vas  finir en bouillie ! »

Un rugissement de plaisir du public couvre le premier appel du gong. Le rideau se levait enfin sur une tragédie en trois actes dont les spectateurs ne savaient rien encore. Tout commença.

Dès le premier assaut, on entendit ce choc, os contre os. Le son résonna jusqu’au fond de tes tympans, sec, presque écœurant. Au début, le malabar renifla le rythme, esquissa quelques attaques. Ses coups étaient puissants et lourds. Les tiens, plus secs, claquaient comme les rafales d’une mitraillette. L’ogre ne s’attendait pas à une réplique aussi violente de ta part. Sans doute avait-il été biaisé par le fait que tu sois une femme. Tu pris l’avantage, et lui collas un direct en plein plexus. Il tenta un crochet, tandis qu’un contre du gauche le sécha. Tu enchaînas, lui labouras le visage, décochant des coups à sonner la cervelle. Le titan n’en pouvait plus, il ne voulait plus souffrir sous tes coups.
Tu maintenais ton opposant sous pression. Ton adversaire, groggy de coups, se vautrait au sol, prêt pour la sieste. Il se releva. Ses jambes menaçaient encore de se dérober, mais il résista, retrouva de la vigueur et bientôt, c’est lui qui mena l’offensive.  Gauche, droite.. tu  esquivas du mieux que tu peux, ton adversaire le sentait, il allait t’avoir sous peu.

On entendit alors : «Vas-y  Goro! Gagne cette putain de guerre !» ; «Achève-la, Goro !»  mais aucun pour te soutenir, malgré ta bonne performance ; comme quoi,  le machisme fera toujours fois... Navrant !

Les deux gladiateurs haletaient bruyamment.  Tu gérais : tu savais qu’à ce tempo, le combat serait gagné. Ton adversaire, lui, jeta ses dernières forces, mais son swing fendit l’air. Clochette. Les deux rustres  que vous étiez , se ruèrent de nouveau l’un sur l’autre. Dès que tu eus la possibilité, tu bloquas l’ogre dans une coin et le travaillas au corps, glissant au passages quelques uppercuts.  Vous restiez ainsi accrochés pendant d’interminables secondes. Les parieurs grondaient face au spectacle. Des commentaires fusaient. « C’est pas le moment de vous faire des câlins, les gonzesses ! » osa un spectateur qui déclencha l’hilarité autour de lui. Aucun  de vous deux l’entendit.

C’était une boxe peu orthodoxe, mais tant que celui qui servait d’arbitre n’intervenait pas, tu en profitais. : dix-huit coups, d’une violence terrible, en moins de dix secondes. Ces derniers propulsaient la tète du castard en arrière. Il restait sans défenses. Les cris tantôt d’excitations se transformèrent en cris d’effrois. « Stop , stop », explosaient une bonne partie des spectateurs tandis que l’arbitre intervint enfin, te ceinturant, toi, qui étais aussi au bord de l’épuisement d’avoir tant frappé. Ce fût la tête contre l’arbitre, le corps quasiment affaissé, et le sourire désolé, que tu regardas l’homme tomber. David avait conquit Goliath. Le géant avait trouvé son maître.

Gunnr ft. Fonus
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