Eternal-Fuuka
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 [PV] ✖ OnΣ two thrΣΣ ƒour, αs my ¢ig ✖

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ren
♠ Junkie Punkie Dandii ♠
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ren


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MessageSujet: [PV] ✖ OnΣ two thrΣΣ ƒour, αs my ¢ig ✖   [PV] ✖ OnΣ two thrΣΣ ƒour, αs my ¢ig ✖ EmptyLun 8 Avr - 21:00




C'était quelque chose comme cela, oui. Ca y ressemblait, en tous cas. Just, gimme myself back. Oui, quelque chose comme ça. J'sais plus. Y'a bien quelques bribes qui me reviennent, c'est pas mal, mais c'n'est pas suffisant. J'ai souvenir de cette chanson. Je l'écoutais souvent. Je m'en souviens. Et il m'est cependant impossible de retrouver ces putains de paroles. Forget your memories, ouais ben j'aurai pas souhaité ça. What you were change in me... Non, j'sais plus. Le punk l'aimait bien, cette musique. C'était... le batteur, je crois. Et il adorait cette partition. Je m'en souviens, c'est étrange. D'habitude j’oublie ce genre de détails. En fait, depuis quelques temps, je me focalise moins sur ce que je vois que sur ce que j'entends. Les sons sont devenus nécessaires, je crois. Comme toujours. J'veux dire, on retient la voix d'une sirène, pas son visage. Quoiqu'en fait... Non, peu importe. J'ai besoin de ces paroles. Forget our memories, peut-être. Forget our memories, forget our possibilities. What you were changing me into... Rha, merde! C'est presque ça! J'le sais! J'la connais par coeur, putain, j'le sais! What you were changing me into, just gimme myself back... Non, c'est pas ça, j'sais plus. Y'a un passage qui donne take all your faithless with you, quelque chose comme ça, j'sais plus. C'est chiant, franchement. J'ai même pas le nom de l'artiste, le titre ou quoi. Chiant. J'ai eu un flash avec cette chanson, déjà. J'crois qu'il s'est passé y'a quoi, deux jours, peut-être. Trois, grand max'. J'en ai pas mal, en ce moment. Parfois plus de cinq par jour. C'est fatiguant, puis à force de les enchaîner j'oublie les détails des précédents. Non, non, j'vais y arriver. Le punk n'arrêtait pas de dire que j'la chantais super bien, et qu'en plus je la connaissais par coeur. Doit bien rester les derniers fragments quelque part par là... Au moins du refrain! Forget our memories, forget our possibilities, what you were changing me into, just give me myself back and don't stay! C'est ça, voilà! Ben c'est pas trop tôt.
Bon, c'est bien. J'ai envie d'une clope, maintenant. Putain, y'en a presque plus. C'est con qu'il n'y ait pas de bureau de tabac, ici, ils feraient fortune à tout vendre.

-Vous... Madame Hekmatyar?

Je remets mon feu en poche. J'ai pas envie de devoir m'excuser pour l'avoir flingué, ça ira.





- Nan.
Et encore, c'est pas le pire. Tu sais lesquelles c'est, les vraies plaies? Ceux qui t'appellent Madame. Y'a rien de plus chiant que les Madame. Genre j'suis à la retraite, à l'agonie et sans défense. J'ai pas besion de m'veillir, les mecs. Pas besoin non plus d'être vouvoyée. Non mais j'te jure, l'éducation, quelle connerie.


- Vous êtes recherché par..
- J'suis pas Hekmatyar, j'te dis. Perds pas ton temps.
- Mais je...
- Mais tu c'que tu veux, enfin! J'vais pas m'faire appeller Hekmatyar pour tes beaux yeux!

Aller, dégage maint'nant. Voilà. Merci de m'avoir fait perdre le fil de ma pensée, c'est cool. Quoique ça devait pas être fondamental, vu que je fume. M'en fous, j'aime pas être dérangée. Puis ils lui veulent quoi à miss Hekmatyar, aujourd'hui? Dès l'matin, y'en avait que pour elle. Remarque que ça change, d'habitude y'en a pas un pour me calculer. Là, à peine j'me réveille qu'un type que j'ai jamais vu me fonce dessus pour dire que j'sais plus qui demande mademoiselle Hekmatyar pour qu'elle remplisse des papiers j'sais pas trop quoi. Non mais j'ai vraiment une gueule à m'occuper des papiers, c'est évident. J'me suis rendormie, remarque. J'ai pas regardé l'heure, mais le soleil était pas encore trop haut. Ah ouais, parce que j'me réveille avec le soleil en pleine gueule, moi. Sinon c'est pas marrant. Va falloir que j'aille pousser ma beuglante vers le personnel pour lui dire que c'est scandaleux une chambre sans rideaux. Enfin, j'm'en fous. J'ai froid. Je tremble, en ce moment, j'me sens pas bien. Y'a quelque chose qui cloche. Une espèce de boule au ventre, comme un kyste géant qui grossit, grossit dans les intestins jusqu'à exploser. Ca ressemble à une péritonite, mais c'est une péritonite psychique. En fait. Je sais pas, ça bloque depuis plusieurs jours. Je reste seule tout l'temps, j'ai rien à faire. J'déprime comme un chien sur mon matelas au milieu du couloir. Mais j'm'en fous. Je fume. J'm'en fous. Rien de tel qu'une clope, assis sur la rampe des escaliers du dortoir, seule à cette heure. Ils sont tous dehors, en cours, occupés. Ils ne s'emmerdent pas comme je m'emmerde, c'est certain. Mais je suis seule, moi. Et ça, ça vaut tout l'or du monde.
La cendre s'évanouit dans le courant d'air. Ils ont jugé bon d'ouvrir une fenêtre, ils vont avoir de belles surprises quand tout le bordel de dehors sera rentré dans l'enceinte du bâtiment. C'est pas mon problème. Ça le deviendra s'il y a des saloperies sur mon lit, ou s'ils s'amusent à appeler le concierge à la rescousse pour aller tout nettoyer. Ils ne savent pas qui est Demi. Et le pire, c'est que c'est vrai. Y'en a pas un qui soit foutu d'avoir les couilles de me parler, face à face. Pas un pour m'envoyer dans la face "On t'attend j'sais pas où pour remplir tel papier". 'Sont juste ignares, c'est malheureux. Ils n'ont pas même le mérite de savoir qui je suis. Leur vie doit être bien misérable. Je fume, encore. Ça fait un bien fou. De la chaleur, alors que je tremble de froid. J'ai l'impression de me geler sur place, intérieurement. Chaque battement de mon cœur meurt dans de lourdes plaintes. J'le sais, c'est comme ça. Une intuition. Un sentiment que je n'comprends pas encore réellement. Je regarde mes pieds agoniser, suspendus dans le vide par mon simple équilibre. J'ai la tête baissée. Non, j'regarde pas les gens. J'essaye de reposer mon front brûlant de fièvre. Je surmonte la fatigue de plus de deux semaines sans une minute de répit, de sommeil. Y'a des fois où j'aimerai être narco. Au moins, tu peux vivre tes rêves quand bon t'semble.
Je vais exploser. Ça va pas du tout, Demi. T'as besoin de faire autre chose. Tu t'es tiré un paquet d'clopes entier en pas trois heures. T'es complètement perdue, tu sais pas quoi faire. J'dois sortir. Pas avec tout ces emmerdeurs dans les parages. Faut qu'ils dégagent, tous. J'peux pas rester comme ça. Je pue le tabac chaud à plein nez. Je me donne mal au crâne toute seule. J'ai pas envie de rien faire. Doit y'avoir plein de trucs sympas à faire, j'sais pas. J'pète les plombs. J'en peux plus. J'en peux plus. 
J'me dresse sur la rampe. J'ai toujours eu un putain d'équilibre, j'le sais, ça se sent. Et j'marche. J'vais vers les dortoirs, et dès que j'suis devant la porte je saute de mon perchoir pour foncer dedans. J'peux l'faire, ouais. Aller, c'parti. Les couloirs sont déserts, c'est affolant. T'as l'impression d'être dans un manoir hanté, j'sais pas quoi. C'terrible, quelque part, mais putain de flippant... C'est bon, j'suis d'vant la porte. Un, deux, et trois. Vas-y, cours cours cours cours! Et VLAM! Prends ça dans ta /guéééé! Oula, équilibre mes couilles Demi, t'as failli t'éclater comme une merde. J'ai entendu un putain de crac, con. J'crois qu'j'ai fissuré la porte. Bwarf, m'en fous. Elle est où ma place? Ah, voilà. Sérieux, y'a personne. Sont passés où, les gens? Me dit pas qu'ils sont tous dehors, y'a bien une feignasse comme moi qui décide de faire grève dans toute cette marmaille. ... Ouais, ben faut croire que non en fait. Aller, Demi, bouge-toi. J'ai pas envie qu'on m'trouve comme ça. J'me fais la malle. J'me casse d'ici. J'veux pas qu'on m'suive. J'ai besoin d'personne. J'ai pas envie d'être avec cette bande de cons. J'viens pas du même monde, j'vaux mieux que l'ennui. J'me tire. J'ai besoin d'autre chose. J'irai pas voir chez la Petite Madame ce que ça donne, c'est pareil. J'vais me perdre j'sais pas où sur la carte, j'reviendrai jamais. J'aime pas ça, j'me fais chier. J'veux retourner dans l'passé. J'arrache tous les post-it du mur pour ça. Tous, un par un, j'les arrache, les pose dans ma main. Sur la colonne, on voit tous les dessins que j'me suis tuée à faire. La clairière, un masque vénitien, la rose de Bloody Rose*, Bérénice. Putain, j'l'aurai bien gardé, moi, Bérénice. Elle est laide à en mourir. J'note l'ironie du fait que j'dessine que des laiderons, hein. J'ai aucune idée de qui ça peut être, Bérénice, mais quoiqu'il en soit elle s'appelle comme ça. Çà lui va vraiment trop bien, puis même, j'trouve qu'il y a une osmose entre elle et ce prénom. Comme si, vraiment, elle existait en temps qu'tel. J'suis sûr qu'j'suis une prophète, en fait. T'sais la meuf qui devine tout, j'suis certaine que j'en suis une. M'enfin j'm'en fous. J'la redessinerai, de toutes façons. J'aurai pas mieux à faire. Damned, mais y'en a combien de papiers sur ce mur? J'vais pas passer ma vie à les décrocher, merde! Faut qu'j'arrête mes conneries, franch'ment. J'me fais chier toute seule. Ah, voilà. Enfin, presque fini... C'est bon. Aller, c'parti.
J'retourne chercher mon sac sur le matelas du couloir. Il est fait, héhé. Pas pour longtemps, et j'arrache tous les draps pour vider ma taie d'oreiller. Y'a des putains d'provisions qui en sortent. Que des barres au chocolat. Bordel c'que j'peux aimer ça. J'fous tout dans l'sac. Ouais, comme ça. Et après j'essaie d'faire rentrer l'oreiller. Chier, ça veut pas. Aller, bordel, rentre... Oh puis merde, j'le prendrai à la main. J'rabats ma capuche sur mes ch'veux, j'ferme le sac, sors une clope, le feu d'ma poche, j'embarque les affaires, l'oreiller sous l'bras, et j'm'en vais.
Y'en a une qui m'voit partir, et me d'mande c'que j'fous. J'lui dis que j'm'arrache et ça l'calme.

C'est pas du luxe, mais j'ai la flemme d'aller plus loin.
Y'a un gros caillou qui m'appelle. Demi, Demiii... Alors moi forcément j'fais quoi, vu que j'suis un ange j'm'installe contre le caillou, béh oui. J'y colle mon dos, avant de m'souvenir que j'ai l'oreiller avec moi. Alors j'colle l'oreiller au caillou, j'm'affalle comme une merde dessus, et j'soupire. J'ai plus un seul paquet plein. Plus un seul. J'suis morte. J'suis naze, sérieux. J'ai même plus assez d'force pour me chercher un paquet. J'suis vide. J'suis terne, grise. J'dois être laide.. J'me sens plus respirer. M'en reste quatre, jamais j'tiendrai l'coup. J'suis en train d'péter un câble. J'aime pas être comme ça, c'est chiant. J'éventre le sac à dos et en sors mes feuilles, mon crayon, et l'stylo noir. Il a fait la guerre, çui-là, vu sa gueule. J'ai laissé tombé la capuche. J'me tiens plus à rien. J'remonte mes genoux vers moi, comme ça les feuilles bougent pas et j'peux dessiner en paix. J'te jure, quelle organisation fantastique. Y'a du vent. Putain de toi. J'allume l'une des dernières, la fume comme jamais j'ai pu fumer de ma vie. Le pire c'est pas le manque, c'est de savoir qu'on va manquer de. Au final, ça se fait. M'enfin si on pouvait éviter. J'me mets à poser deux traits sur la feuille, perdu entre la clope, le vent, le moelleux de l'oreiller. C'est idéal, n'empêche. J'ai ma prison à côté de moi, et j'ai une envie de fou d'enlever le haut. J'étais nudiste, avant, c'est sûr. Bon aller, Dem', faut s'mettre au boulot. Tu finis ta clope et tu dessines. L'principe, c'est de faire ça au feeling. Ça donne des trucs énormes. Alors j'commence. J'écrase la clope contre le caillou et j'me lance.
J'm'arrête pour bouffer du chocolat et j'continue.
J'm'arrête pour enlever la veste, me foutre en singlet malgré les bandes et j'y retourne.

J'sais pas quelle heure il est et j'en ai rien à foutre. Il fait encore plein soleil, le vent s'est presque tût. Bien. Et moi, je chante. Je chante un air que je connais, et dont j'suis incappable de me souvenir pleinement. J'regarde l'esquisse. Pas trop moche. On sait pas si c'est un homme ou une femme. Mais c'est un corps. C'est abstrait, encore. Et j'ai envie d'fumer. Non, non, faut pas Demi. Arrête tes conneries. Dessines, vite. Ou chante. Enfin continue de chanter. J'ai toujours pas arrêté d'chanter, c'est grave. In a transparent myriad of men, I stand, transfixed, I am lost, searching. Aller, dess... "Am I the Crestfallen?" I ask. J'en ai des frissons. There is no light... "Am I the Blinded?" I ask. Y'a plus rien autour de moi. J'comprends que c'est foutu. Y'a un truc. J'ai mal au crâne. J'ai mal au crâne quand j'chante et j'suis lasse de tout. ...nor serenity. Redeem me, I yearn, I yearn for an answer. J'ai une voix divine, j't'assure. I am lost, searching... "Am I to vanish like water?" I ask. The desert is my daily bread... Je regarde la feuille, la main machinale qui s'extasie dessus. Pas besoin d'drogues, chez nous. "Am I to wither like trodden grass?" I ask.J'me pétrifie sur place. Quelqu'un. J'sais plus son nom. J'la connais mais j'sais plus qui c'est. J't'emmerde, elle f'ra pas un procès. J'vais la bouffer....and tears of threefold my drink. 
Ne m'dis pas que... Oh c'te merde. Me dis pas qu'c'est lui...?



- Qu'est-ce que tu fous là? Dégage, j'reviendrai pas.
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MessageSujet: Re: [PV] ✖ OnΣ two thrΣΣ ƒour, αs my ¢ig ✖   [PV] ✖ OnΣ two thrΣΣ ƒour, αs my ¢ig ✖ EmptyLun 8 Avr - 21:00

Voilà maintenant plusieurs jours que je ne dormais presque plus, mes yeux me piquaient, ma tête me donnait l'impression d'être lourde et prête à s'arracher de mon cou mais... Je n'avais pas eu trop le temps de dormir à vrai dire, j'avais beaucoup de travail entre m'occuper des dossiers médicaux des élèves, faire une liste de ce dont j'avais besoin à l'infirmerie tout informant la directrice que certains avaient besoin de se faire vacciner pour être à jour dans leurs vaccins et ensuite sortir pour manger et acheté du café...

Tout ça n'arrangeais vraiment rien et plombait rapidement ma journée et donc, heureusement que c'était les vacances car j'aurais sûrement finie pendue à la fin de la journée. J'en avait marre aussi de taper toutes ses informations sur l'ordi c'était ce qui me détruisais plus les yeux, je regardais à coté de moi ce qu'il me restait à manger: un paquet de chips et une pomme (le super repas de psychopathe...). Je soupirais déjà car je savais très bien qu'il fallait que j'ai le courage de me lever pour sortir manger un morceau, le téléphone? Nan! je n'ai pas envie d'être reluquée de haut en bas encore une fois, donc en gros ce qu'il restait comme solution c'était... se déplacer, se déplacer et............ se déplacer........... La belle affaire quoi, je regardais le temps dehors: il faisait encore jour mais on tombait dans le crépuscule lentement.

Je prenais mes affaires puis je fermais la porte à clé pour sortir, arrivées dehors ça ne donnait vraiment pas envie de rester bien longtemps, je marchais d'un pas décidé vers l'épicier du coin ou une connerie du genre. Je passais la porte puis je prenais quelques bonnes choses à boire et se mettre sous la dent puis je partis après avoir payé. Je m'arrêtais quelques secondes pour regarder devant moi puis je me dirigeais vers le parc, je frottais mes yeux doucement.

- Qu'est-ce que tu fous là? Dégage, j'reviendrai pas.

Gloups je me tournais d'un coup et je remarquais une jeune femme devant moi. De qui parlais t-elle et pourquoi? C'était sûrement une erreur, je posais ma main sur la bouche pour baillé doucement puis je lui répondit:

"Pardon? Je viens à peine d'arriver j'ai le droit de venir me détendre non?"
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